Cancer de la prostate : traitement antiandrogénique et risque de maladie auto-immunitaire


La privation androgénique est l’un des piliers du traitement du cancer de la prostate, mais l’on ne s’est guère préoccupé du lien entre cette option thérapeutique et le développement de maladies auto-immunitaires.
Des chercheurs taiwanais ont menée une étude de cohorte incluant plus de 17 000 patients atteints de cancer de la prostate nouvellement diagnostiqué entre 1996 et 2013, afin de déterminer le lien éventuel du traitement anti-androgénique et le développement d’une série de maladies auto-immunitaires (maladie de Graves, arthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, maladie coeliaque, thyroïdite d’Hashimoto, etc).
Les résultats montrent une réduction significative du risque de maladie auto-immunitaire chez les patients sous traitement de privation androgénique. Ce risque diminue encore avec la durée du traitement en question.
La conclusion des auteurs est qu’il y a un rôle potentiel pour le traitement de privation androgénique dans la modification des phénomènes inflammatoires et auto-immunitaires.

Source : Liu J-M et al. Prostate Cancer and Prostatic Diseases. 2019