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La révolution du diagnostic de l’endométriose : vers un test salivaire ?

Par le Dr. Jonathan TAÏEB
Secrétaire Général de l’AMIF

L’endométriose, cette pathologie qui affecte environ deux millions de femmes en France, pourrait bientôt être détectée plus aisément grâce à un développement prometteur dans le domaine du diagnostic médical. Cette maladie, connue pour provoquer des douleurs pelviennes intenses et affecter la fertilité, demeure un défi diagnostique, avec des délais moyens de sept ans pour un diagnostic correct.

Le “Endotest”, développé par une entreprise biotechnologique de Lyon, émerge comme une lueur d’espoir. Ce test innovant détecte des biomarqueurs spécifiques dans la salive, offrant ainsi un diagnostic rapide et fiable à 95% en quelques jours seulement. Cette méthode, associant séquençage de pointe et intelligence artificielle, pourrait révolutionner l’approche de cette maladie.

Cependant, la Haute Autorité de santé (HAS) demeure prudente. Bien que les résultats récents soient prometteurs, elle souligne la nécessité de données cliniques supplémentaires avant d’envisager un remboursement par la sécurité sociale. Le test s’adresse principalement aux femmes pour qui les examens standards n’ont pas pu expliquer leurs douleurs persistantes. Il est vu comme une alternative moins invasive que la cœlioscopie, un examen qui comporte des risques.

Actuellement, un accès précoce au test est envisagé dans le cadre du “forfait innovation”. Si les recommandations de la HAS sont suivies, les femmes de plus de 18 ans suspectées d’endométriose pourraient bénéficier de ce test gratuitement, contribuant ainsi à des études cliniques approfondies.

Cette avancée représente un espoir majeur pour les millions de femmes touchées par l’endométriose, envisageant un futur où le diagnostic précoce et précis n’est plus un parcours du combattant, mais une réalité accessible.