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Une première naissance au Royaume-Uni après une greffe d’utérus : un espoir pour les femmes sans utérus

En février 2025, le Royaume-Uni a célébré la naissance de sa première enfant issue d’une greffe d’utérus. La mère, Grace Davidson, 36 ans, souffrait du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), une malformation congénitale rare entraînant l’absence d’utérus. En 2023, elle a reçu l’utérus de sa sœur aînée, Amy Purdie, lors d’une transplantation réalisée au Churchill Hospital d’Oxford. Après une fécondation in vitro, un embryon a été implanté avec succès, et Grace a donné naissance par césarienne à une petite fille prénommée Amy Isabel, en hommage à sa sœur et à la chirurgienne Isabel Quiroga, qui a co-dirigé l’intervention.

Cette prouesse médicale est le fruit de 25 ans de recherches menées par le professeur Richard Smith et son équipe de Womb Transplant UK. Elle offre un nouvel espoir aux femmes atteintes d’infertilité utérine, estimées à environ 15 000 au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, les options se limitaient à l’adoption ou à la gestation pour autrui. Désormais, la greffe d’utérus devient une alternative concrète pour porter soi-même son enfant.

Bien que cette technique soit encore expérimentale et coûteuse (environ 30 000 £ par intervention), elle suscite un vif intérêt. Quatre greffes ont déjà été réalisées au Royaume-Uni, et une quinzaine d’autres sont prévues. Les professionnels de santé espèrent que le NHS pourra, à terme, financer ces opérations, rendant cette option accessible à davantage de patientes.

Cette avancée souligne l’importance de la recherche et de l’innovation en médecine reproductive. Elle illustre également la puissance de la solidarité familiale et de la collaboration médicale. En offrant la possibilité de concevoir et de porter un enfant, la greffe d’utérus redonne espoir à de nombreuses femmes privées de maternité.

Dr. Jonathan TAÏEB