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Et si traiter l’apnée du sommeil à temps aidait à prévenir Parkinson ?

Une vaste étude menée aux États-Unis, portant sur plus de 1,5 million de vétérans, montre que les patients souffrant de syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) présentent un risque plus élevé de développer la maladie de Parkinson au fil des années.

Mais il y a une bonne nouvelle : parmi les patients diagnostiqués avec un SAOS, ceux qui ont commencé un traitement par CPAP (ventilation en pression positive continue) dans les deux ans après leur diagnostic ont vu leur risque de Parkinson diminuer. Plus précisément, on a observé environ 2,3 cas de moins pour 1000 patients sur une période de cinq ans par rapport à ceux qui n’ont pas utilisé de CPAP ou qui l’ont commencée plus tard.

Le CPAP est ce petit appareil que l’on porte la nuit, via un masque, pour éviter les interruptions répétées de la respiration pendant le sommeil.
L’étude suggère que mieux oxygéner le cerveau dès les premières années du SAOS pourrait aider à prévenir, en partie, les lésions cérébrales qui favorisent l’apparition de maladies neurodégénératives comme Parkinson.

Même si les chercheurs précisent qu’il reste encore beaucoup à comprendre sur le lien exact entre apnées du sommeil et maladies neurologiques, ce travail renforce l’idée qu’un dépistage précoce et une prise en charge rapide du SAOS sont essentiels, non seulement pour mieux dormir, mais aussi pour protéger son cerveau sur le long terme.

Dr. Jonathan TAÏEB