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La prière comme nouvelle arme contre la maladie d’Alzheimer?

Une étude originale a été réalisée par le Pr Rivka Inzelberg, de la faculté de médecine de Tel-Aviv, auprès d’un échantillon de 892 Arabes israéliens, âgés de plus de 65 ans des villages de Wadi Ara, dans le nord d’Israël pendant dix ans (Inzelberg R,Curr Alzheimer Res. 2013 Mar;10(3):340-6).

L’équipe de recherche composée d’un neurologue (MM) et d’une infirmière universitaire (AA), tous deux parlant couramment l’arabe, a examiné tous les participants à leur domicile. Aucun d’entre eux ne vivait seul et aucun des individus n’était placé en institution. Cette équipe s’est intéressée à la relation entre la pratique de la prière et le risque de développement de la maladie d’Alzheimer. Les femmes ont été séparées en deux groupes : dans le premier, elles priaient cinq fois par jour ; dans le second elles pratiquaient de façon irrégulière.

Au terme de 10 ans, il a été établi que les femmes souffraient de troubles de la mémoire à une fréquence de 50% supérieure à celle des hommes. Cette conclusion va ainsi dans le sens d’autres études menées dans le monde (les chiffres différant légèrement d’une étude à l’autre). Une partie des patients n’ayant jamais été dans un cadre scolaire, l’étude a pu aussi démontrer que le fait d’avoir fréquenté une école diminuait de 24% les risques de troubles cognitifs légers et de maladie d’Alzheimer.

Autre conclusion intéressante : l’hypertension artérielle chez les patients augmente de 69% le risque d’être atteints de troubles cognitifs légers et de 208% (!) le risque d’Alzheimer. Mais surtout, 10 ans après le début de l’étude, les chercheurs ont constaté que le fait de prier régulièrement réduisait de 50 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer. N’y voyez aucune aide divine mais plutôt une gymnastique cérébrale qui favorise la concentration et le travail de la mémoire. Selon le Pr Rivka Inzelberg : « La prière nécessite un investissement de la pensée, c’est sans doute l’activité intellectuelle liée à la prière qui pourrait constituer un facteur de protection ralentissant le développement de la maladie d’Alzheimer ».

Elle a également considérée que l’éducation stimule la mémoire et le travail cérébral avec des effets limités dans le temps, contrairement a la prière pratiquée régulièrement qui aurait de meilleur résultat en prévention à long terme. Peut-être une bonne nouvelle et pourquoi pas une idée à approfondir.

En tout cas un des mérites de cette étude collaborative entre Juifs et Arabes est de montrer encore une fois qu’Israël se soucie de l’état de santé de tous ses habitants quelles que soient leur origine et leur religion contrairement à ce que vocifèrent à longueur de journée les tartuffes qui l’accusent d’Apartheid.

Dr. Bruno HALIOUA