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Le Cas Zéro de Sarah Barukh

PORTRAIT DE SARAH BARUKH

BIOGRAPHIE

Depuis l’enfance, Sarah Barukh a toujours aimé les histoires, celles qu’on lui contait ou celles qu’elle s’inventait. Elle a longtemps travaillé dans la communication, la production audiovisuelle et éditoriale.
Après son premier roman, « Elle voulait juste marcher tout droit », elle nous plonge, dans « Le cas zéro », dans l’univers hospitalier à une des périodes les plus critiques de son histoire.
Elle habite à Paris.

INTERVIEW

Résumé du livre

Tout commence par un cas. Incompréhensible et inquiétant. Une série de symptômes incohérents et d’une gravité extrême. Laurent Valensi, médecin à l’hôpital Saint-Louis, ne sait comment soigner son patient, un certain Ali Benyoussef.

Déchiré entre sa famille qui veut le protéger d’une éventuelle contamination et un chef de service sans scrupule, il se lance dans une course contre la montre. En dépit de ses doutes, et face aux menaces qui pèsent chaque jour un peu plus sur lui, il va se battre pour sauver cet homme et faire éclater la vérité : si ce patient était le cas zéro de la terrible épidémie qui fait rage aux Etats-Unis et que l’on appelle « le cancer homosexuel » ?

Comment avez-vous eu l’idée de ce livre ?

J’ai grandi entourée de médecins. J’étais très jeune quand le SIDA est arrivé, mais je garde de cette période un sentiment d’angoisse. J’ai pris conscience qu’entre les premiers cas inexpliqués, la découverte du virus et le premier test de dépistage, plusieurs années se sont écoulées. Comment faisaient alors les soignants pour assumer chaque jour de prendre des risques en faisant leur métier ? J’ai interrogé mes proches, puis d’autres médecins et j’ai vu l’histoire de mon héros se dessiner.

Qui est Laurent Valensi ?

Laurent Valensi est un jeune interniste. Il a une petite fille, sa femme attend leur deuxième enfant. Il passe malgré tout la plupart de son temps à l’hôpital… Soigner est sa raison de vivre. Il a vécu des drames enfants qui lui ont donné la vocation, pour lui, l’hôpital est le seul endroit au monde où l’on peut combattre le chaos. Quand il découvre que certains de ses supérieurs dissimulent un cas, celui d’Ali Benyoussef, il se sent trahi. Il est prêt à tout pour soigner son patient et il entre dans un engrenage infernal.

Pourquoi ce sujet ?

On a beaucoup parlé du SIDA dans les films, les livres… Pourtant, je n’avais jamais vu ou lu le point de vue du médecin. Pourtant le corps médical faisait partie de la communauté SIDA aux côtés des malades et de leurs proches. Je voulais leur rendre hommage à ma façon. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas guérir, qu’on ne peut pas soigner…

Est-ce une histoire vraie ?

Les sentiments le sont, et certaines interrogations aussi. C’est un roman, et différents les points de vue devaient s’exprimer au sein de l’histoire. Pour autant, je comprends tous les personnages, leurs réactions… Je comprends la peur de Nathalie, la femme de Laurent de craindre pour sa santé et celle de ses enfants, le comprends Ali, son sentiment d’exclusion, et quelque part je comprends l’impact économique de reconnaître « officiellement » une nouvelle maladie telle que celle-ci…

Quel lien avec votre précédent roman ?

L’humain est toujours au cœur de mes histoires, avec ses faiblesses. J’écris sur des personnes ordinaires dont le quotidien est bouleversé.

 

 Retrouvez Le Cas Zéro, de Sarah Barukh. Editions Albin-Michel. sur le site de l’éditeur ou sur Amazon