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Quid d’un traitement contre la COVID-19 ?

Si on a pu bénéficier étonnamment rapidement d’un et même de plusieurs vaccins contre le virus, on ne parle guère à ce stade d’un traitement de la maladie. On se trouve à cet égard face à une situation qui est exactement l’inverse de celle qu’on a connue pour le Sida, pour lequel des traitements existent depuis longtemps, alors que le vaccin tant espéré ne semble toujours pas être en vue.


C’est dans ce contexte que le British Medical Journal publie dans son édition du 7 mai un état des lieux concernant la recherche dans ce domaine. Son auteur précise d’emblée que les chercheurs sont très actifs dans ce domaine : « Des dizaines de vastes études et des centaines d’études plus petites de par le monde se sont penchées sur des traitements potentiels de l’infection, parmi lesquelles l’étude Recovery s’avère particulièrement prometteuse », explique-t-il.Les chercheurs travaillent actuellement sur base de différentes approches : molécules antivirales de type classique, même si le remsedivir s’est montré décevant sur ce plan,  molécules agissant sur la réponse immunitaire hyper-active présente dans les cas les plus sévères et anti-inflammatoires dans la même optique, anticorps, notamment. Il s’agit d’ailleurs le plus souvent de molécules existantes utilisées dans d’autres indications. Et l’auteur de mentionner d’une part la dexaméthasone (ainsi que l’hydrocortisone) et d’autre part les anticorps monoclonaux. Il estime, enfin, comme bien d’autres, que l’hydrochloroquine, préconisée par Didier Raoult, n’a guère pu démontrer son efficacité contre le coronavirus.

Référence : Baraniuk C. BMJ. 2021;373:n1109