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Le point sur le diagnostic et la prise en charge de l’angor stable

L’angor stable est une affection dont la prévalence est élevée, touchant plus de 10 millions de personnes aux Etats-Unis. Son incidence en France est estimée entre 20 000 et 40 000 cas par million d’habitants. L’angor stable est associé à un risque annuel d’infarctus du myocarde ou de décès de 3 à 4%. Aussi bien les techniques diagnostiques que les traitements médicaux ont sensiblement évolué durant la décennie écoulée. On soulignera notamment une optimisation du recours à la revascularisation coronarienne.
Pour ce qui est du diagnostic, le test qui s’impose actuellement en première ligne est l’angiographie par tomodensitométrie. Elle permet notamment la détection de plaques athéromateuses non obstructives, non détectables par d’autres techniques d’imagerie non invasives. D’autre part, de nouveaux traitements des dyslipidémies et du diabète de type 2 ont amélioré les résultats cardiovasculaires chez les patients souffrant d’une cardiopathie ischémique stable lorsqu’ils sont ajoutés au traitement de base.

Les auteurs de cette revue en concluent que chez les patients ayant un angor stable l’accent devrait être mis sur l’optimisation des facteurs concernant le mode de vie et les traitements préventifs comme les médicaments hypolipémiants et antiplaquettaires, afin de réduire le risque d’accident cardiovasculaire et de décès. Les médicaments anti-angineux, comme les β-bloquants, les dérivés nitrés ou les antagonistes calciques devraient être prescrits pour réduire les symptômes angineux. La revascularisation par intervention coronarienne percutanée devrait, elle, être réservée aux patients chez qui les symptômes angineux altèrent la qualité de vie, généralement après l’essai de médicaments spécifiques.

Référence : Joshi PH et al. JAMA. 2021;325:1765