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Le casse-tête de l’utilisation d’aspirine dans la prévention primaire

Les auteurs d’une revue sur le sujet rappellent d’emblée que l’acide acétylsalicylique a été synthétisé pour la première fois en 1897 par Felix Hoffman et que l’aspirine est le médicament le plus largement utilisé dans le monde. C’est en 1950 qu’il a pour la première fois été fait état de ses effets cardiovasculaires potentiellement bénéfiques. L’élucidation des mécanismes d’action de l’AAS vaudra, une trentaine d’années plus tard le prix de Nobel de Médecine à JR Vane. L’action bénéfique de la molécule dans la prévention secondaire des accidents cardiaques majeurs a bien été documentée, mais l’aspirine a également été utilisée sur une vaste échelle dans la prévention cardiovasculaire primaire.

La revue précitée confirme le manque d’efficacité de l’aspirine dans la prévention cardiovasculaire primaire. En effet, soulignent ses auteurs, « il ressort des études de cohorte contemporaines que l’aspirine comme moyen de prévention primaire procure une protection minimale » et que son utilisation en routine dans cette indication devrait donc être abandonnée, d’autant plus que le risque hémorragique de ce traitement n’est pas négligeable. Les guidelines AHA/ACC de 2019 concernant la prévention cardiovasculaire primaire le confirment clairement.

Référence : Pravda MS et al. IMAJ. 2020;22 :60