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Les Hébreux connaissaient-t-ils l’hémophilie ?

LA MÉDECINE AU TEMPS DES HÉBREUX

Il est généralement admis qu’une loi talmudique constitue le premier diagnostic d’hémophilie dans l’histoire de la médecine. La circoncision était strictement interdite, ou parfois remise à l’âge adulte, si deux ou trois des frères aînés de l’enfant à circoncire étaient morts d’hémorragie à la suite de leur circoncision. « Si une femme a fait circoncire son premier enfant et qu’il soit mort d’hémorragie consécutive à l’opération, et si un second enfant est mort de façon semblable ; elle ne doit pas faire circoncire son troisième enfant[1]. » De même, si deux sœurs avaient chacune un enfant qui avaient succombé à l’opération, tout nouveau-né ne devait pas être circoncis au huitième jour.  Les talmudistes établissent ainsi rien de moins qu’une possible transmission génétique d’un trouble hémorragique. Rabbi Nathan relate : « Il m’est arrivé de me rendre à Césarée de Cappadoce où se trouvait une femme dont les fils étaient morts après qu’on les eût circoncis. Elle m’apporta le quatrième et j’ai émis l’avis de différer la cérémonie de la circoncision, et on ne le circoncit que beaucoup plus tard. L’enfant survécut et on lui donna le prénom de Nathan en mon honneur[2]. » . Comment ne pas être admiratif devant la suspicion de survenue de troubles fortement évocateurs de l’hémophilie qui n’a réellement été établi qu’une 1803 par Otto John Conrad (1774-1844) dans une publication intitulé « Une prédisposition aux hémorragies existants chez certaines familles » affectant les hommes et non les femmes.

Références

  • [1] Yébamot 64, b
  • [2],Yébamoth V, 6

Pour en savoir plus: La médecine au temps des Hébreux, Bruno Halioua. Éditeur : éditions Liana Levi. Retrouvez le livre sur le site de l’éditeur ou sur Amazon.