
Pourquoi grossit-on à Pessa’h ?
Il y a un refrain qu’on entend en permanence pendant Pessa’h : « vivement la fin de Pessa’h pour que je puisse faire un régime ».
En effet on oublie trop souvent que la matza est riche en calories contrairement à la fake news trop souvent véhiculée (cf. actualité N°1 de cette newsletter).
Savez-vous que la consommation de matza fine (celle qui s’émiette facilement) apporte environ 100 calories ? En revanche, celle qui est ronde et épaisse comporte 180 calories, soit l’équivalant de la quantité énergétique de deux tranches de pain blanc classique (à 70 calories chacune).
Le caractère non rassasiant de la matza nous amène à en manger beaucoup sans s’en rendre compte. Par ailleurs, les aliments traditionnels de Pessah sont loin d’être diététiques.
La boulette de knaydler, composée de farine de matsa, comporte 50 calories. Il suffit d’en prendre plusieurs pour augmenter rapidement sa ration calorique. La situation ne fait qu’empirer quand l’on mange des aliments à base de matsa : une seule tranche de gâteau au chocolat au matsot compte 300 calories (à titre indicatif, une religieuse de 100g apporte environ 230 kcal.)
Le fameux matzo brei qui est un mélange succulent de pain azyme et d’œufs, cuits à la façon d’une omelette ou bien d’œufs brouillés, apporte environ 480 calories, soit autant qu’un casse croûte tunisien…
Le « jackpot » en matière de calories : une galette de matza sur laquelle on a appliqué de la pâte à tartiner au chocolat. En raison de la surface de la matza, on a tendance à mettre beaucoup plus de pâte à tartiner que la normale. Ce bonheur de Pessah apporte 400 calories par matza tartinée soit autant qu’un fricassé tunisien.
Quand on sait qu’’individu moyen doit consommer entre 2 000 et 2 500 calories par jour, on comprend aisément qu’on prenne du poids à l’issue de la fête de Pessa’h. Si ce n’était que la prise de poids, cela nous aurait suffi. En effet, la consommation de matza est particulièrement indigeste. Pour paraphraser Victor Hugo « Ah ! Combien de flatulences, de troubles digestifs nous tourmentent chaque année à Pessa’h ! ».
Dr. Bruno HALIOUA