Close

N’achetez jamais un viager à une juive ou à un juif ashkénaze

Telle aurait pu être la conclusion de l’étude réalisée par des chercheurs américains qui se sont aperçus qu’il y avait parmi les centenaires américains une proportion singulièrement importante de Juifs et de Juives Ashkénazes.

L’équipe de Nir Barzalai de l’Institute for Aging Research de l’Albert Einstein College of Medicine de New York a mis en évidence une proportion relativement importante de centenaires ashkénazes américains alors que certains d’entre eux continuaient à fumer comme des pompiers, à manger abondamment une nourriture indigeste et à se faire des tzourès (soucis en yiddish) (J Am Geriatr Soc. 2011 Aug ;59(8) :1509-12).

Quel est donc le secret de ces centenaires juifs ashkénazes qui vivent si vieux tout en ayant une aussi mauvaise hygiène de vie ? Cette équipe de chercheurs a compris que les centenaires ashkénazes avaient probablement un gène particulier qui leur permettait de vivre plus longtemps.

Il faut savoir qu’en vieillissant notre ADN subit inexorablement des cassures qui peuvent entraîner des réarrangements et des mutations génétiques, susceptibles d’accroître le risque de cancer et surtout d’accélérer notre vieillissement. En étudiant le génome des centenaires ashkénazes, des chercheurs de l’université de Rochester se sont aperçus qu’ils présentaient de manière plus fréquente une variante rare du gène qui code pour la protéine SIRT6.

Or, dans une étude publiée en 2019 dans la revue Cell. (2019 Apr 18 ;177(3) :622-638), la même équipe de recherche avait mis en évidence sur des modèles animaux que ceux qui avaient la durée de vie plus longue avaient une quantité élevée de protéine SIRT6. À l’inverse, un déficit en SIRT6 était associé à un vieillissement prématuré.

Autrement dit, les centenaires ashkénazes possèdent avec une fréquence accrue le gène de la longévité qui leur permet de produire en abondance la protéine SIRT6 qui agit en permettant une réparation rapide de la rupture des brins d’ADN et une destruction plus importante des cellules cancéreuses.

Cette découverte est fondamentale car le chercheur israélo-américain Nir Barzalai s’est lancé un défi extraordinaire : mettre au point un médicament anti-âge, qui stimulerait l’activité du gène qui code pour la protéine SIRT6, afin d’en produire en abondance. Si cela fonctionne, il sera possible de vivre jusqu’à 120 ans (en hébreu « Ad mea ve-essrim shana », ou en yiddish « hundert und tsvantsik »).

J’ai hâte de voir la tête des militants du boycott des produis israéliens quand ce médicament sera commercialisé !

Dr. Bruno HALIOUA