Y a-t-il un changement dans les habitudes alimentaires en temps de guerre ?
Houminer Klepar N, Davidovitch N, Dopelt K. (2024). Étude de l’alimentation émotionnelle chez les étudiants universitaires en Israël pendant les périodes de guerre. Foods, 13(9), 1347.
L’alimentation émotionnelle, définie comme la consommation d’aliments pour gérer des émotions négatives plutôt que par réponse à la faim, peut mener à une suralimentation visant à réguler et atténuer ces émotions. Cette recherche menée par une équipe israélienne avait pour but d’évaluer l’alimentation émotionnelle chez les étudiants universitaires en Israël, notamment durant les périodes de guerre, contexte de stress particulièrement intense.
Au total, 575 étudiants du Collège Académique d’Ashkelon ont participé à cette étude en remplissant un questionnaire en ligne pour recueillir des données de base, évaluer leurs niveaux de stress et identifier les symptômes du trouble alimentaire émotionnel. Les principaux facteurs prédictifs de l’alimentation émotionnelle incluent le sexe féminin, l’absence d’enfants, la jeunesse, une moindre satisfaction corporelle, un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé et un niveau de stress accru.
Ces résultats soulignent les facteurs de risque prédisposant à l’alimentation émotionnelle chez les étudiants universitaires. Il est essentiel de développer des interventions ciblées, comprenant des programmes sur les campus pour aborder les troubles alimentaires émotionnels, en promouvant des stratégies de gestion du stress efficaces, une image corporelle positive, et des compétences en gestion du stress. De plus, il est crucial de sensibiliser aux risques associés à l’alimentation émotionnelle pendant les périodes de vie difficiles et en situation de détresse.
Dr. Bruno HALIOUA