Close

Les choix alimentaires pour ralentir le vieillissement cérébral : un lien confirmé par la science

Et si l’assiette pouvait ralentir le vieillissement de votre cerveau ? Une étude récente de l’Université Ben Gourion du Néguev nous apporte des réponses passionnantes. Ce travail, mené dans le cadre de l’essai DIRECT PLUS et publié dans The American Journal of Clinical Nutrition, démontre que le régime méditerranéen vert peut réduire de moitié le vieillissement cérébral en seulement 18 mois. Une découverte qui change notre regard sur le rôle de l’alimentation dans la santé cognitive.

Vieillir sans perdre la tête : une réalité possible ?

Avec l’âge, notre cerveau rétrécit progressivement : les neurones disparaissent, les tissus se réduisent, et des fonctions comme la mémoire en pâtissent. Mais cette dégradation n’est pas une fatalité. Les chercheurs ont observé que certains modes de vie, et notamment une alimentation adaptée, influencent directement l’atrophie cérébrale. La professeure Iris Shai, qui a dirigé l’étude, le résume ainsi : « Nous ne pouvons pas empêcher le vieillissement, mais nous pouvons ralentir son impact sur notre cerveau. »

L’équipe a mesuré, grâce à des IRM, des marqueurs du vieillissement cérébral comme le rétrécissement de l’hippocampe (associé à la mémoire) ou l’expansion des ventricules latéraux. Les résultats montrent une nette différence entre les groupes suivant un régime classique et ceux adoptant le régime méditerranéen vert.

Le régime méditerranéen vert : des plantes pour protéger le cerveau

Ce régime revisité met l’accent sur des aliments d’origine végétale : légumes, fruits, noix, céréales complètes, huile d’olive et thé vert. Il limite drastiquement les sucres et les viandes rouges, préférant les graisses insaturées (comme l’huile d’avocat) aux graisses saturées. Les chercheurs ont identifié un mécanisme clé : le contrôle glycémique. « Même une glycémie dans les normes peut être améliorée pour ralentir le vieillissement cérébral », explique Shai.

En clair, mieux gérer son taux de sucre dans le sang permet de préserver la structure du cerveau. Et cet effet bénéfique dépasse le cadre du diabète : il s’applique à tous, dès le plus jeune âge.

Alimentation et exercice : le duo gagnant

L’étude souligne aussi l’importance de l’activité physique. Chaque participant était encouragé à pratiquer une activité régulière, principalement en salle de sport. « L’exercice aérobique est crucial, mais combiné à une alimentation saine, l’effet est décuplé », précise Shai.

Ce n’est pas tout. Les chercheurs explorent désormais d’autres pistes, comme l’impact du microbiome intestinal sur la santé cérébrale. Autant de recherches prometteuses pour mieux comprendre le lien entre nos choix de vie et la préservation de nos capacités cognitives.

Dr. Jonathan TAÏEB